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7 décembre 2018 5 07 /12 /décembre /2018 22:50

SUJET 1. « Si l'écrivain (des années 1600 par exemple) veut que ses écrits soient toujours d'actualité, c'est-à-dire continuellement lus et appréciés à sa juste valeur, il doit se méfier de l'actualité comme source d'inspiration. Car il arrivera un jour où cette actualité ne soit plus d'actualité et les lecteurs (des années 2000 par exemple) se détourneront de son œuvre ».
Après avoir expliqué pourquoi dans une œuvre d’art la présence de l’actualité scandalise certains écrivains, vous justifierez les raisons qui poussent pourtant d’autres artistes à en ont faire leur principale source d’inspiration ; avouez, quand bien même, quoi qu’il en soit, que l’œuvre artistique est constamment vouée à l’éternité.


SUJET 2. Émile Cioran jetait le discrédit sur certaines œuvres poétiques en ces termes : « malheur au livre qu'on peut lire sans s'interroger tout le temps sur l'auteur ».
Après avoir démontré, pour un lecteur, l’intérêt qui réside dans la connaissance du poète, prouvez que, face à bien d’autres textes poétiques, ce même lecteur est bien capable de se passer de la biographie de l'écrivain, avant de montrer que des empreintes physiques ou idéologiques propres au poète apparaissent toujours dans ses écrits.


SUJET 3. Pensez-vous qu'il est indispensable de connaître la biographie d'un écrivain pour arriver à comprendre et aimer son œuvre ?
Pour répondre à cette question, passez d’abord en revue quelques courants littéraires où un lien à la limite consanguin, ombilical, unit l’écrivain à son œuvre. Ensuite, avant de vous substituer à un esprit critique qui nuance cet état de fait avec des arguments convaincants, montrez que, parfois, on peut très bien se passer de la connaissance biographique liée à un artiste sans amoindrir la compréhension de l’œuvre.
 

SUJET 4. Émile Zola écrit : « j'aurais voulu aplatir le monde, d'un coup de ma plume, en forgeant des fictions utiles ».
Croyez-vous que ce projet de départ de l'auteur de Germinal (1885) soit une urgence pour l’humanité décadente ? Est-ce que cette ambition est celle de tout écrivain ? Pourquoi, avec un peu de retenue, de hauteur d’esprit, ose-t-on penser que les écrivains ne se distinguent pas vraiment, les uns des autres, par rapport à l’engagement ?


SUJET 5. Partagez-vous l'avis selon lequel l'écrivain est un homme à part, complètement différent du commun des mortels ?
Dans un premier temps, vous montrerez jusque dans quelle mesure l’écrivain n’est pas n’importe qui. Dans un deuxième temps, justifiez que ce dernier n’est pas tout à fait différent de chacun de nous. Dans un troisième temps, admettez que l’artiste est à la fois une partie de nous-mêmes et une autre provenant des génies.


SUJET 6. Charles Baudelaire affirmait : « j'ai pétri de la boue et j'en ai fait de l'or ».
Expliquez cette audacieuse activité créatrice qui s'inspire du mal, de l'horreur, pour en faire naître une œuvre d'art. Vous montrerez par la suite que la plupart des écrivains passent par le beau pour parvenir au même but. Au bout du compte, demandez-vous ce qu’est vraiment une œuvre d’art et proposez une définition qui vous est tout à fait personnelle.


SUJET 7. « La politique dans une œuvre d'art, disait Théophile Gautier, c'est comme un coup de pistolet au milieu d'un concert ».
Est-ce que tous les écrivains ont horreur de l'engagement dans leurs œuvres d'art ?
Pour répondre à cette question, avec des arguments accommodés de preuves à l’appui, commencez par identifier les courants littéraires où les écrivains sont radicalement opposés à toute forme d’engagement. Poursuivez votre démonstration pour, cette fois-ci, apporter le justificatif selon lequel cet engagement constitue pour d’autres artistes la raison principale de leur activité créatrice. Terminez par prouver comment tout écrivain est engagé d’une manière ou d’une autre.


SUJET 8. Léopold Sédar Senghor tenait les propos suivants : « la poésie est moins un objet de musée qu'un puissant instrument de libération ». Montrez d’une part le rôle de la poésie dans les consciences affaiblies par des forces supérieures dominatrices. D’autre part, prouvez l’existence d’œuvres poétiques complètement détournées d’inspiration engagée.


SUJET 9. Gustave Flaubert, écrivait dans ses fameuses Correspondances : « l'artiste doit être dans son œuvre comme Dieu dans la création ; présent partout et visible nulle part, qu'on le sente mais qu'on ne le voie pas ».
Expliquez d’abord cette option retranchée, cette position objective, impersonnelle, en marge du récit, choisie par certains écrivains comme l'auteur de Madame Bovary (1857). Justifiez par la suite que cette posture ne fait pas l’unanimité dans l’univers artistique. Enfin, démontrez que tout écrivain offre toujours au lecteur, dans son style qui lui est propre, une part (d’état d’esprit ou d’état d’âme) de lui, qu’il le veuille ou non.


SUJET 10. « La censure d'une œuvre d'art est la seule preuve selon laquelle un écrivain dit vrai ».
Pourquoi peut-on admettre que la plupart des œuvres censurées sont porteuses de vérité ? Est-ce que la vérité n’est révélée exclusivement que dans les œuvres censurées ? Est-ce que la fiction est totalement fictive dans une production artistique ?


SUJET 11.  : « Une littérature existe dans une société donnée ; elle en reçoit l'empreinte et, en retour, lui imprime une direction ». Donnez une explication plausible à ces propos de Roger Caillois en montrant d’abord que les faits sociaux deviennent une source d’inspiration pour l’écrivain, en justifiant ensuite comment ce dernier s’en sert pour bien le rendre à ladite société.


SUJET 12.  Dans Odes et Ballades, Victor Hugo écrivait :
« J'aurais été soldat si je n'étais poète ».
Comment peut-on faire de la création poétique une activité comparable à l'exercice des armes ? Est-ce qu’on devrait, pour cette seule raison, réduire l’œuvre d’art à cette unique vocation engagée ?


SUJET 13. « Tant qu’il y aura sur cette terre misère et ignorance, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles ». Expliquez ces propos de Victor Hugo lisibles dans la préface du roman intitulé Les Misérables (1862).
Vous montrerez d’abord tout l’intérêt sur lequel repose un roman engagé pour donner raison à Hugo et à tous ceux qui s’acharnent comme lui à faire éloigner du monde la misère humaine. Néanmoins, n’oubliez pas d’émettre des réserves car il existe d’autres romans n’ayant rien à voir avec l’engagement et pourtant orientés vers ce même objectif. Enfin, démontrez que, les autres genres littéraires en sont capables.


SUJET 14. Gotthold Lessing, l'auteur de Emilia Galotti, disait : « on ne fait vraiment l'éloge d'un artiste que quand on parle assez de son œuvre pour oublier de louer sa personne ».
Adhérez-vous totalement à ses propos ?
Pour répondre à cette question, montrez comment des écrivains sont parvenus à l’immortalité sans pour autant faire étalage de leur personne. Justifiez que d’autres pourtant sont restés artistes, même si leur vie a pris le pas sur leurs écrits. Enfin, prouvez que la personnalité de l’auteur (tel père) est indissociable à ses écrits (tel fils).
 
SUJET 15. On a l'habitude de prétendre que tout écrivain doit exclusivement consacrer son activité créatrice à une littérature didactique. Certains, à l'instar de Jean de La Fontaine dans la préface de ses fables, sont même allés jusqu'à dire :
« Je me sers d'animaux pour instruire les hommes ».
Expliquez d’abord cette orientation à vocation instructive que plusieurs auteurs et lecteurs imposent à l'art. Ensuite, apportez la preuve qui justifie que ce ne sont pas tous les artistes qui attribuent ce rôle didactique à la littérature. Enfin, y a-t-il vraiment une œuvre d’art qui n’instruit pas ?


SUJET 16. « Ah ! s'exclamait Alfred de Musset, frappe-toi le cœur ! C'est là qu'est le génie ».
Comment le cœur peut-il constituer la source d'où provient l'inspiration dont un écrivain a besoin ? Pour être génial, est-ce que l’écrivain doit forcément s’inspirer de sentiments personnels ? Ne peut-on pas dire qu’il n’existe aucun ouvrage littéraire qui ne nécessite pas un peu de cœur pour le concevoir ?


SUJET 17. Victor Hugo disait que : « imposer la même technique d'écriture à tout le monde revient à demander à toute l'humanité de porter la même pointure de chaussures ».
Passez en revue les courants littéraires différents les uns des autres, tant dans la source d’inspiration que dans le style employé, pour étayer ces propos à l’aide d’arguments convaincants et des illustrations pertinentes et diversifiées.


SUJET 18. Les frères Goncourt (Jules et Edmond) affirmaient qu' « un auteur dans son livre est comme la police dans une ville : partout et nulle part ».
Comment comprenez-vous ces propos à la fois objectivistes et engagés ? Est-ce tout artiste est tenu de se plier à cette règle à la fois thématique et stylistique ?


SUJET 19. Expliquez ce jugement de Victor Hugo qui consent que « l'art pour l'art peut être beau » ; puis justifiez pourquoi cet auteur s’empresse d'ajouter que « l'art pour le progrès est plus beau encore », avant de prouver que son avis sur la fonction de l’art ne fait pas l’unanimité dans l’univers littéraire.


SUJET 20. L'écrivain est comme un médecin sans frontières ; mais il lui arrive aussi d'être son propre médecin.
Avec des arguments solides, cohérents et agrémentés d’exemples, commentez cette assertion en l’articulant autour du caractère universel de l’art d’une part et personnel d’autre part.


SUJET 21. Paul Valery dit : « une œuvre d'art devrait toujours nous apprendre que nous n'avions pas vu ce que nous avions vu ».
À travers les textes et les courants littéraires dont vous avez connaissance, justifiez cette opinion qui laisse croire que les livres éloignent le lecteur de l’obscurantisme. Est-ce que celui-ci ne détenait pas ces connaissances auparavant ? Montrez surtout qu’un livre est une somme de découvertes et de réminiscences.
 

SUJET 22. Expliquez et discutez ces propos de Witold Gombrowicz qui parle de la différence entre l'écrivain et les autres hommes : « L’artiste est un mouton qui se sépare du troupeau ».
Pour y parvenir, la démarche progressive suivante est vivement conseillée : la distance entre l’artiste et le lecteur d’abord, ensuite la relation de ressemblance et de solidarité de l’un envers l’autre, enfin et si possible, la complémentarité entre destinateur et destinataire.


SUJET 23. Dans sa préface de L'Assommoir (1877), Émile Zola se félicitait d'avoir écrit « un roman qui sente l'odeur du peuple » parce qu'il était convaincu d'avoir réussi à reproduire, en même temps que les aspirations de celui-ci, et avec une absolue fidélité, le langage ordurier de la masse prolétarienne tout autant que sa misère décrite à la loupe.
Dans une démarche cohérente et organisée autour d’exemples convaincants, commencez par vous interroger sur la raison d’une production artistique qui se penche sur la misère du monde. Toutefois, demandez-vous si c’est le peuple seulement qui peut constituer la source d'inspiration de l'écrivain. Enfin, nuancez le plus possible ces deux avis en montrant que poésie, théâtre et roman sentiront toujours « l’odeur du peuple », d’une façon ou d’une autre.


SUJET 24. On a tendance à réduire les œuvres : théâtrales au rire, romanesques à l’évasion, et poétiques au lyrisme.
Dans une démarche organisée, et en vous basant sur des exemples précis, vous discuterez ce point de vue : d’abord en montrant ce qui justifie cette perception des genres littéraires, ensuite ce qu’apportent ces fonctions aux messages du dramaturge, du romancier et du poète, enfin en recadrant les fonctions essentielles de ces genres littéraires.

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  • M. Diallo
  • Diplômé de la FASTEF ex École Normale Supérieure.
Maitrise ès Lettres modernes. Licence ès Lettres modernes.
Certificat de spécialisation en grammaire classique et modernes.
  • Diplômé de la FASTEF ex École Normale Supérieure. Maitrise ès Lettres modernes. Licence ès Lettres modernes. Certificat de spécialisation en grammaire classique et modernes.

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